Lapins Cap sur l’élevage du futur
La filière cunicole se dote d’un « pacte d’avenir 2025 » avec pour objectif de développer un nouveau modèle d’élevage, alliant l’ensemble des exigences économiques et sociétales.
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Le « pacte d’avenir lapin 2025 » a fait l’objet d’une présentation détaillée lors de l’assemblée générale du Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits (Clipp), ce 29 juin 2017, à Paris. « Nous avons mis au point cette démarche car nous pensons que nous serons toujours là en 2025, à condition d’opérer de vraies mutations », explique Guy Airiau, le président du Clipp.
Trouver de nouvelles dynamiques
Quatre axes de travail correspondant à quatre défis à relever ont été définis : la biosécurité, la réduction de l’usage des antibiotiques, le bien-être animal et l’environnement.
Les enjeux en matière d’amélioration de la biosécurité des élevages sont particulièrement tangibles. Ainsi, les pertes liées au VHD (1) depuis 2016 sont évaluées à hauteur de 1,84 million d’euros. L’interprofession se fixe comme objectif de sensibiliser l’ensemble des éleveurs à la biosécurité d’ici à la fin de 2018.
Concernant la réduction de l’usage des antibiotiques, de gros efforts ont déjà été réalisés. Entre 2010 et 2015, les index de fréquence des traitements par les antibiotiques ont été quasi divisés par deux. « Cependant, depuis 2013 nous observons un effet palier, présente Emmanuel Fournier, président du syndicat des sélectionneurs de lapins. Nous nous engageons donc à trouver de nouvelles dynamiques. »
Une démarche économiquement viable
Le contexte économique est particulièrement difficile pour la filière cunicole : baisse de la consommation (–7 % sur les premiers mois de l’année 2017), coûts élevés des matières premières et perte de la valorisation des peaux depuis 2014.
« Notre projet est ambitieux mais nous avons conscience des contraintes qui pèsent sur les élevages », rassure Guy Airiau. Quatre impératifs s’imposent à la filière : assurer une valorisation juste de la production, en prenant en compte la hausse des coûts induits par la modernisation, obtenir des soutiens financiers au plan régional et national, investir dans la recherche et le développement et enfin bénéficier d’un accompagnement technique pour la transformation des élevages.
Le virage de la modernisation semble inévitable. « Il faudra peut-être envisager de booster les éleveurs qui ont envie d’évoluer et permettre aux autres de se retirer tranquillement de la production », conclut Guy Airiau.
Valérie Scarlakens(1) maladie virale hémorragique.
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